Même si le projet cirque n'est pas encore fini,chaque classe a préparé une petite surprise pour nos animateurs.Karl et JF ont reçu chacun un livret compilant les remerciements des enfants et des enseignants pour leur accompagnement.Toujours patients et plaçant chaque enfant sous la lumière,ils ont conquis tout le monde.On a entendu le souhait qu'ils restent toujours à l'école !!
Un petit souvenir sous forme de dessins,de poésies et de photos pour se rappeler du Sacré-Coeur.
Encore un grand merci et rendez-vous à tous Samedi pour la clôture du projet.
Le site Internet: Karl Borsberg
Un petit souvenir sous forme de dessins,de poésies et de photos pour se rappeler du Sacré-Coeur.
Encore un grand merci et rendez-vous à tous Samedi pour la clôture du projet.
Le site Internet: Karl Borsberg
Article de presse :
La famille Borsberg travaille du chapiteau
Dans la plaine de Caen, à Fontenay-le-Marmiom, berceau de sa famille, Karl Borsberg, passionné de cirque, a bouleversé le train-train familial. Sa mère, licenciée de chez Kodak, dresse des oies et son frère cuistot a quitté les fourneaux pour la piste.
« Je vous emmène dans un monde merveilleux. » Au milieu de la piste ronde, Karl Borsberg, 26 ans, est magnifique dans son habit rouge damassé d'or. « Et voici, la ferme Neves avec ses moutons nains, sa poule, ses lapins et son chien. » La musique tambourine aux oreilles. Elle rythme la démarche saccadée d'un artiste au nez vert. Dans les gradins, les enfants frappent des mains en cadence. Dehors, il gèle. Sous le chapiteau, c'est chaud bouillant.
Ces instants magiques où le public est aux anges, Karl en rêve depuis ses 6 ans. « J'étais venu assister à une représentation avec mes parents. Ce fut un vrai déclic. Comme une certitude qui venait de s'inscrire quelque part au fond de moi : je serai artiste de cirque. » À l'école de Fontenay-le-Marmiom, Karl s'impatiente. « J'attendais d'avoir 16 ans pour devenir saltimbanque. » Plus qu'une idée fixe, une passion. « Nous avons toute de suite compris qu'il avait ça chevillé à l'esprit. » Robert et Martine, ses parents, ont vite choisi leur camp. Celui du bonheur du fiston. « Nous avons parcouru des milliers de kilomètres à travers l'Europe pour qu'il découvre les cirques, fasse des expériences, s'initie aux différentes façons de travailler... »
La méthode fait ses preuves. Karl, le petit Normand, devient enfant de la balle et dresseur. « Après six ans dans les plus grands cirques français et européens, j'ai décidé de monter le mien. » Monter est le mot juste. Tous les pieux d'acier qui retiennent les 400 m2 de la toile sont enfoncés à la masse, lubrifiés à la sueur. Le 'je' de Karl est collectif. « Avec moi, c'est toute la famille qui s'embarque dans l'aventure. » Lorsque Martine, sa mère, est licenciée de chez Kodak, à Caen, elle n'a pas le temps de connaître l'angoisse du chômage. « Il m'a lancé un défi : créer mon numéro. Moi qui suis plus que discrète, ça m'a fichu un trac épouvantable. » À 51 ans, elle accepte le challenge, change de planète et dresse des oies. « Oh, ce n'est pas encore super, mais ça plaît. »
Le virus gagne aussi Peter, le frère aîné. Cuistot à La Réunion, il lâche le tablier et la toque pour un costume chamarré. « Je suis ravi d'être ici. Le monde du cirque est incroyable ! Formidable ! » Les Borsberg ont l'enthousiasme communicatif. « C'est aussi lui qui fait la cuisine pour toute la troupe », souligne Karl. Robert, le papa couvreur, vit au même tempo. « Il va être à la retraite dans un an, sourit Martine. Il va pouvoir s'investir encore plus dans le cirque. » Les tantes, les oncles ne rechignent pas à la tâche. Dès qu'il s'agit de donner un coup de main, la tribu Borsberg rapplique aussi vite que la cavalerie. Cédric et Christophe, les hommes de piste ? « Des cousins, bien sûr. »
Et puis, Borsberg, ça sonne bien comme nom de cirque. « Ce n'est pas un nom de scène. C'est notre nom », précisent en choeur, et avec une fierté certaine, Martine, Karl et Peter. Borsberg, un patronyme venu d'Outre-Rhin. Celui de Clémens, un soldat allemand qui n'a pas souhaité rentrer au pays à la fin de la Seconde Guerre mondiale. En Normandie, il avait rencontré Julia. Ensemble, ils ont eu neuf enfants. Il n'imaginait pas qu'un de ses petits-fils planterait, un jour, un chapiteau à dix mètres de la cour de l'école où il avait usé ses culottes courtes. Le clin d'oeil plaît à Martine. « Karl n'a pas fait d'études, mais aujourd'hui il parle couramment plusieurs langues. Il s'est cultivé à l'école de la vie. C'est la plus belle. » C'est une maman qui le dit.
Jean-Pierre BUISSON.
La famille Borsberg travaille du chapiteau
Dans la plaine de Caen, à Fontenay-le-Marmiom, berceau de sa famille, Karl Borsberg, passionné de cirque, a bouleversé le train-train familial. Sa mère, licenciée de chez Kodak, dresse des oies et son frère cuistot a quitté les fourneaux pour la piste.
« Je vous emmène dans un monde merveilleux. » Au milieu de la piste ronde, Karl Borsberg, 26 ans, est magnifique dans son habit rouge damassé d'or. « Et voici, la ferme Neves avec ses moutons nains, sa poule, ses lapins et son chien. » La musique tambourine aux oreilles. Elle rythme la démarche saccadée d'un artiste au nez vert. Dans les gradins, les enfants frappent des mains en cadence. Dehors, il gèle. Sous le chapiteau, c'est chaud bouillant.
Ces instants magiques où le public est aux anges, Karl en rêve depuis ses 6 ans. « J'étais venu assister à une représentation avec mes parents. Ce fut un vrai déclic. Comme une certitude qui venait de s'inscrire quelque part au fond de moi : je serai artiste de cirque. » À l'école de Fontenay-le-Marmiom, Karl s'impatiente. « J'attendais d'avoir 16 ans pour devenir saltimbanque. » Plus qu'une idée fixe, une passion. « Nous avons toute de suite compris qu'il avait ça chevillé à l'esprit. » Robert et Martine, ses parents, ont vite choisi leur camp. Celui du bonheur du fiston. « Nous avons parcouru des milliers de kilomètres à travers l'Europe pour qu'il découvre les cirques, fasse des expériences, s'initie aux différentes façons de travailler... »
La méthode fait ses preuves. Karl, le petit Normand, devient enfant de la balle et dresseur. « Après six ans dans les plus grands cirques français et européens, j'ai décidé de monter le mien. » Monter est le mot juste. Tous les pieux d'acier qui retiennent les 400 m2 de la toile sont enfoncés à la masse, lubrifiés à la sueur. Le 'je' de Karl est collectif. « Avec moi, c'est toute la famille qui s'embarque dans l'aventure. » Lorsque Martine, sa mère, est licenciée de chez Kodak, à Caen, elle n'a pas le temps de connaître l'angoisse du chômage. « Il m'a lancé un défi : créer mon numéro. Moi qui suis plus que discrète, ça m'a fichu un trac épouvantable. » À 51 ans, elle accepte le challenge, change de planète et dresse des oies. « Oh, ce n'est pas encore super, mais ça plaît. »
Le virus gagne aussi Peter, le frère aîné. Cuistot à La Réunion, il lâche le tablier et la toque pour un costume chamarré. « Je suis ravi d'être ici. Le monde du cirque est incroyable ! Formidable ! » Les Borsberg ont l'enthousiasme communicatif. « C'est aussi lui qui fait la cuisine pour toute la troupe », souligne Karl. Robert, le papa couvreur, vit au même tempo. « Il va être à la retraite dans un an, sourit Martine. Il va pouvoir s'investir encore plus dans le cirque. » Les tantes, les oncles ne rechignent pas à la tâche. Dès qu'il s'agit de donner un coup de main, la tribu Borsberg rapplique aussi vite que la cavalerie. Cédric et Christophe, les hommes de piste ? « Des cousins, bien sûr. »
Et puis, Borsberg, ça sonne bien comme nom de cirque. « Ce n'est pas un nom de scène. C'est notre nom », précisent en choeur, et avec une fierté certaine, Martine, Karl et Peter. Borsberg, un patronyme venu d'Outre-Rhin. Celui de Clémens, un soldat allemand qui n'a pas souhaité rentrer au pays à la fin de la Seconde Guerre mondiale. En Normandie, il avait rencontré Julia. Ensemble, ils ont eu neuf enfants. Il n'imaginait pas qu'un de ses petits-fils planterait, un jour, un chapiteau à dix mètres de la cour de l'école où il avait usé ses culottes courtes. Le clin d'oeil plaît à Martine. « Karl n'a pas fait d'études, mais aujourd'hui il parle couramment plusieurs langues. Il s'est cultivé à l'école de la vie. C'est la plus belle. » C'est une maman qui le dit.
Jean-Pierre BUISSON.